Un cœur en hiver de Claude Sautet pour mille étés
Il y a des créateurs avec lesquels on est en famille sans même avoir besoin d’un feu de cheminée, d’un verre ou d’un échange. Leurs œuvres sont familières, congénitales, comme des enfants battus. Même les plus noires d’entre elles sont une source de joie. La tristesse devient délectable. La péroraison universelle s’éteint et la mélancolie ne manœuvre plus. Plus rien ne manœuvre en fait. On ne déjoue plus. Le jeu même s’est évanoui. La fuite en avant et la contemplation…