En vers et prose, Fourcade écrit dans l’urgence, l’apocalypse du temps au sein d’une déploration intime, amoureuse, et collective. Plus précisément sur les événements tragiques de la guerre Israël – Gaza. « c’est le déluge qui se produit en Palestine-Israël et qui engloutit l’Occident. une douche de sang réciproque qu’il est de mon destin de vivre en écrivain », écrit-il et il élargit cette guerre : « l’Occident, meurtre sur meurtre, s’effondre sur lui-même sous les coups qu’il se porte en propre. il est terrible d’être ensemble à ce point parce que nous devenons sans nom, le néant », ajoute-t-il.
Surgit encore et de manière surprenante un “désamour crépusculaire”, tout en passant par les plus folles excitantes pensées et visions (comme le chantier de Notre-Dame la nuit éclairée par les néons, pour son lyrisme laïc).
Le livre devient des lieux de lieux où chercher auprès d’artistes, références, images, obsessions et voire l’impossible responsabilité de chacun devant le désastre du monde. Le tout est de tenir et surtout ne pas s’enfermer. Existe là l’intelligence de la curiosité et du mouvement mais surtout une suite de flashbacks dont Fourcade a le secret.
Le tout au sein d’une enquête filée à la recherche d’un passé empiétant, et par une manière juste et acérée, pour écrire le réel tel qu’il l’accepte désormais. Preuve que le quotidien recèle des micro-miracles en pagaille pour peu qu’on veuille les voir jusqu’à devenir fleuve.
Mais par moment, il suffit parfois de claquer une porte en dépit de l’élan. Ce mot restera la leçon de ce livre en partie réussi mais non achevé.
jean-paul gavard-perret
Dominique Fourcade, ça va bien dans la pluie glacée ?, P.O.L Editions, février 2024, 80 p. — 17,00 €.
il demeure d’enverguRe moyenne … juste en deuxième ligne avant la fin de cet article …
bonjour,
correction mise en ligne
merci de votre lecture
cdlmt,
la redaction
Bonjour,
Votre article tombe à pic, merci pour celui-ci, votre site est sympa.
Vraiment …
Votre article est plus jouissif que le film
Votre article fait œuvre de salubrité publique par ces temps où plus que jamais les cuistres essayent de se faire passer pour des penseurs. Quant à la bêtise, “un sot trouve toujours un plus sot qui l’admire”. C’est l’éternelle histoire de la paille et de la poutre. Merci et… encore !
J. R.
Grand Merci ! Vous nous éviter de perdre un temps précieux ! AMJ
Bonjour et merci de cette critique. Etant l’auteur de “Les animaux parlent”, je me permets d’informer d’éventuels lecteurs ou lectrices (permettez-moi de n’oublier personne… ) de l’existence d’un site web accompagnant le livre. Vous y trouverez quelques extraits (ainsi que des enregistrements, des films…) :
https://mathevon0.wixsite.com/website-2/phoquebarbu
https://mathevon0.wixsite.com/website-2/copie-de-croc
https://mathevon0.wixsite.com/website-2/extraits
Bon voyage sonore !
Nicolas Mathevon