Aksel Stusgarth & Daniel Hansen, Alva dans la nuit

Un thril­ler fan­tas­tique dans le grand Nord

Dans un cadre hiver­nal, le scé­na­riste convie ses lec­teurs à suivre les péri­pé­ties d’un thril­ler fan­tas­tique. Il fait preuve d’une belle inven­ti­vité pour son intrigue. Teinté de mytho­lo­gie nor­dique, sans Odin tou­te­fois, il raconte la quête d’une jeune héroïne à la pour­suite de ses ori­gines dans une fuite pal­pi­tante à tra­vers le grand Nord.
On retrouve nombre des ingré­dients d’une his­toire où s’entremêlent aven­ture, magie, fan­tas­tique au cœur de contrées enneigées.

Alva est orphe­line. Grâce à son talent lui per­met­tant d’escalader les immeubles, elle sur­vit, en marge de la société, en cam­brio­lant pour le compte de deux mar­lous, Mor­ten et Mini. Ces der­niers sont sur un gros coup. Un vieil homme pos­sède de grosses quan­ti­tés d’or.
Dans l’appartement, ils trouvent peu de choses, mais une porte cade­nas­sée attire leur atten­tion. Ils veulent ouvrir même s’ils per­çoivent une étrange vie der­rière. Ils libèrent Sid­sel, une sor­cière qui pos­sède la faculté, entre autres, de cra­cher des pépites d’or. L’affaire tourne mal. La sor­cière tue Mor­ten et le vieil homme. Alva se réfu­gie sur le toit où l’attend Sid­sel. Retrou­vant dans l’orpheline une parenté ances­trale, elle l’épargne et la marque. Cepen­dant, lais­ser la vie à Alva a un prix qui hypo­thèque son avenir.

En com­pa­gnie de Mini, elle part vers le Nord en quête de ses ori­gines, traî­nant der­rière eux une troupe de mer­ce­naires aux ordres de Folk. C’est le pro­prié­taire d’une entre­prise de phar­ma­ceu­tique en grande dif­fi­cul­tés qui veut exploi­ter les pou­voirs d’une magie ancienne…

Le gra­phisme de Daniel Han­sen pri­vi­lé­gie des traits éner­giques, syn­thé­tiques, usant du blanc, du noir et d’une large gamme de gris pour struc­tu­rer les dimen­sions. Il pose en quelques traits les pro­ta­go­nistes tout en fai­sant super­be­ment res­sen­tir les émo­tions et les sen­ti­ments. Les décors res­tent suc­cincts mais suf­fi­sants. Les nom­breuses actions spec­ta­cu­laires sont fort bien ren­dues dans une mise en page dynamique.

Un album à décou­vrir pour l’originalité de son récit, son côté cap­ti­vant et une héroïne bien atta­chante dans sa quête.

serge per­raud

Aksel Stus­garth (sce­na­rio) & Daniel Han­sen (des­sin), Alva dans la nuit, tra­duc­tion de Phi­lippe Tou­boul, Glé­nat, coll. “Roman gra­phique”, sep­tembre 2023, 264 p. — 24,50 €.

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