Tête boule bien ronde

(Jean-Luc Parant)

Une boule est une sphère fer­mée. Et Jean-Luc Parent n’a cessé de les dédou­bler, de les mul­ti­plier comme si, les pri­vant de leur centre et sous l’action de rota­tions, elles deve­naient innom­brables : une en donne deux, deux font de même d’où ce conglo­mé­rat plein et dis­joint de la même taille.

Elles sont deve­nues peu à peu une poé­sie de l’espace. Et une fois l’expérience enga­gée, Parant la mèna sinon à son terme du moins de sorte qu’il n’existe plus de fron­tières accré­di­tées entre sa créa­tion et le monde.
Le cœur comme l’esprit d’accord sur les solu­tions mini­males néces­saires pour vivre sous le même toit, le créa­teur a usé son temps à tra­vailler la lumière et la joie par la mal­léa­bi­lité de la matière.

Preuve qu’un tel tra­vail dis­sout tous les obs­tacles. Il a trans­formé les mon­tagnes de terre afin que le pay­sage n’ait plus la même appa­rence qu’auparavant. Pen­dant la vie de Parant, il n’y donc aucune fin à la pro­duc­tion des boules et à la “des­truc­tion” des mon­tagnes. Chaque boule fit tenir le monde entier pour notre mère.

jean-paul gavard-perret

Photo Oscar Salo­mon Duarte Rey

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