Si lents cieux

(Lynch)

Vivre c’est regar­der encore, recom­men­cer pour sen­tir le flux que donnent ceux que nous aimons, celles qui nous aiment. C’est retrou­ver sur un écran les élé­ments com­po­sant une telle éner­gie. Ils s’y soudent et par­fois finissent pas y fondre.

Pas besoin d’y cher­cher une logique. Entre le réel et la fic­tion, la sépa­ra­tion abou­tit à une noce. Il y a chaque fois une fic­tion qui est une his­toire vraie en vio­let ou en pourpre. S’y dis­tingue une motri­cité de dif­fé­rents désirs où on peut trou­ver un élan non supé­rieur mais antérieur.

Nous pour­rions l’appeler vie à venir — ensemble si pos­sible. Mais, bien sûr, s’il n’était pas tou­jours trop tard. Qu’importe tou­te­fois.  Il suf­fit de voir encore des asso­cia­tions d’images, des amal­games au sein de fan­tômes d’envies épar­pillées qui, sans que nous le sachions, sont plus vieilles que notre monde.

jean-paul gavard-perret

photo de David Lynch

1 Comment

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One Response to Si lents cieux

  1. Claudia Brutus

    Il n’est pas tou­jours trop tard …Des pré­sents encore à venir !

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