Pour un Ouine pour un Songe

Robert Pin­get et Georges Bernanos

Notre faim est la fin de la vertu. Mon­sieur Ouine est par­tout où n’est pas Mon­sieur Songe. Il marche aux pas des lois : un ou deux, oui on non, ça s’allume et ça s’éteint. De bouches à oreilles vont des ser­mons en carêmes entre chaire et chair, prêches et confesses.

C’est un ensemble de folie divine mais la pitié de Dieu en rit tant s’entendent de Satans dans la fraî­cheur pro­fonde des confes­sion­naux obs­curs. Les assu­reurs en misé­ri­corde infi­nie aux cha­pe­lets de grains ovoïdes savent remettre le scru­pule en poche et le mou­choir des­sus. Car bien men­tir est un pro­sé­ly­tisme qui évite cer­taines inquiétudes.

D’où ce “fais comme je fais moi et pas for­cé­ment comme je le dis”, héri­tier du “fay ce que voul­dras” de l’Abbaye de Thé­lème. Sa congré­ga­tion d’hélix sires fait de nous de grands char­treux gon­flés à l’élixir dont le Vati­can s’obstine à tirer une dîme en l’honneur de Léon XIII aux sou­liers aussi ver­nis que lui et son ral­lie­ment à la république.

jean-paul gavard-perret

Photo Etsuo Ekuta

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