Les Carnets sont une collection imaginée par l’Institut pour la photographie des Hauts-de-France dans le cadre du programme de valorisation de ses fonds d’archives de photographes, en collaboration avec les éditions Delpire & co.
C’est en 1954 qu’Agnès Varda ouvre les portes de sa maison rue Daguerre. Elle y présente sur les murs de la cour un choix de portraits, nus, natures mortes.
Cette rue et les voisins de la créatrice en sont des sujets privilégiés. Par exemple, Alexander Calder. Et ces images annoncent déjà l’esthétique qui deviendra celle de toute la carrière de Varda.
S’y découvrent son humour et son amour des mots. Les objets du quotidien à travers ce qu’elle nomme leurs “drôles de gueules” sont personnalisés à l’image de la pomme de terre en forme de coeur.
Se retrouvent aussi ses premières images de Sète. Dans ce port, la photographe joue avec les perspectives, les lignes de force et les textures, là où les formes elles-mêmes tendent vers l’abstraction.
jean-paul gavard-perret
Agnès Varda, Expo 54, Delpire & co, collection Carnets, juin 2023, 72 p.