Joël Vernet, Journal d’un contemplateur

Contre la vie immobile

A l’image de la vie que l’on ne peut rete­nir, pour Joël Ver­net, chaque livre est un signe, un départ et un adieu : mul­tiple et un, signi­fi­ca­tif et jamais pré­paré.
Contre la vie immo­bile, cha­cun de ses textes se veut la syn­thèse pro­vi­soire de ce qu’ont vu ces yeux en Sar­daigne, en Afrique. Et c’est une manière de s’y attar­der pour retar­der les adieux.

Certes, les pay­sages comme les êtres finissent par dis­pa­raître. C’est pour­quoi chaque expé­rience, chaque livre empêchent de crou­pir. Dans celui-ci, la poé­sie retient les cou­chers de soleil, les éclats d’âme et fait de nous, lec­trices et lec­teurs, des com­pa­gnons de voyage.
Il s’agit de par­ta­ger avec l’auteur “la plus haute fer­veur” et tout autant et par­fois l’ennui. Mais sur­tout, l’envie de ciels lim­pides, de nuits à la belle étoile.

La poé­sie de Ver­net y inter­roge en per­ma­nence le réel, balaie les illu­sions, méta­mor­phose ce que l’œil a vu : elle donne à la beauté un autre visage : buriné de brèches et de veines lourdes à mesure que le temps passe.

jean-paul gavard-perret

Joël Ver­net, Jour­nal d’un contem­pla­teur, Illus­tra­tions de Vincent Bebert, Fata Mor­gana, Font­froide le Haut, mais 2023, 80 p. — 15,00 €.

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