Patrick Kéchichian, L’écrivain, comme personne

Son nom est personne

L’écri­vain est (une ?) per­sonne. L’un est des­sous, l’autre des­sus. Cha­cun finit ce que l’autre a com­mencé dans des avances qui n’ont pas de termes et s’étendent pour allon­ger l’existence. Et  ce, assez près pour la tou­cher jusqu’à ce que ces deux corps finissent par se repo­ser même si affir­mer qu’ils seront en paix serait trop dire.

Car c’est vieux comme le monde, les désirs une fois désen­fouis attisent à qui mieux mieux les sens. Les peaux s’irisent à la sueur de pig­ments mêlés et en un tel cyclone toute pudeur est empor­tée.
C’est d’ailleurs moins une his­toire d’amour que de miroir et la juste réso­nance d’une chair à la chair dans ce qui naît au coup de dès du hasard à qui sait le sol­li­ci­ter. Cha­cun se “ver­tige”, quitte le sol, devient double pho­né­tique dans la tur­bu­lence des cel­lules pas for­cé­ment grises car un doute est per­mis : il n’y a per­sonne ou au contraire de la personne ?

jean-paul gavard-perret

Patrick Kéchi­chian, L’écrivain, comme per­sonne, Édi­tions Claire Paul­han, 2023, 160 p. — 18,00 €.

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