Guy Goffette, Paris à ma porte

Les années elliptiques

Goffette reprend la tra­di­tion (joyeuse) des poème sur Paris.
Ces “tableaux pari­siens” n’ont rien à voir avec ceux de Bau­de­laire et ramènent à l’esprit des chan­son­niers et de Fran­cis Carco.

L
e lyrisme se veut volon­tai­re­ment sur­anné comme dans les goua­lantes d’amour. Il y a là le vil­lage dis­paru du Ier arron­dis­se­ment — celui du poète cam­pa­gnard venu à la capi­tale. Et l’histoire des noms reflète les mœurs du quar­tier, où Cos­son­ne­rie est une atté­nua­tion de Cochonnerie.

L’impé­né­trable passé prend quelque chose d’évident, de popu­laire et de fan­tasque. Et ce tra­vail d’écriture sécrète de lui-même une manière d’écrire qui dirige vers une double auto­bio­gra­phie, l’une en temps passé, et l’autre d’aujourd’hui dans une approche décli­na­toire du plus bel effet.

Existe là une pro­me­nade sans fin, une course éper­due pour échap­per au temps pen­dant bien des décades. Le tout pour vivre en hâte, sans arrêt, sans inter­rup­tion et revivre dans Paris du cré­pus­cule à l’aurore.
Et le jour aussi.  Surtout.

jean-paul gavard-perret

Guy Gofette, Paris à ma porte, Gal­li­mard, collec­tion Blanche, 2023, 76 p. — 11,00 €.

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