L’animation, la sérigraphie, les illustrations de bande dessinée, les collages, les films expérimentaux, les peintures ou encore les sculptures, tout est bon à Keiichi Tanaami.
Il œuvre depuis plus de 50 ans dans le Pop Art pour créer une oeuvre polymorphe afin de faire comprendre le chaos du monde dans une puissance visuelle jubilatoire.
Ces dernières années, l’artiste de 82 ans s’est attelé à retranscrire des passages de sa vie, créant uniquement à partir de ses propres souvenirs, mais le propos est toujours le même : une critique jouissive du monde à travers ses décors que l’artiste déconstruit avec une intelligence rare.
On y apprend à faire la soupe de Blanches-neige avec des restes de nains entre humour et diversité noire là où le Pop-Art est mâtiné de surréalisme. Il y a là du Wagner et du cabaret des félicités.
Cela fuse de tous les côtés et par tous les trous.
La vie se concentre en farce sociale et politique où l’imaginaire est à son zénith.
jean-paul gavard-perret
Keiichi Tanaami, Tears of Dreams, Nieves, Zurich, 2019, 24 p.