Philémon Le Guyader, La Crevie

La mort que l’on se donne

Etrange “antho­lo­gie” que celle du poète accom­pa­gné des illus­tra­tions de Jacques Cauda. Elle met en exergue des figures légen­daires de la poé­sie. Mais pas n’importe les­quelles.
Celles des poètes dits habi­tuel­le­ment mau­dits et qui ont mené leur vie et leur écri­ture au bord des gouffres amers.

Le Guya­der retire et retient dans ses vers quelques arpents bio­gra­phiques. Ils sur­gissent du passé pour mettre à mal l’idée de dis­pa­ri­tion par ce qu’il en évoque.
Même si, par exemple, il  fait allu­sion à Bau­de­laire tom­bant “raide mou / dans cette église de Namur” en pro­non­çant son “Cré­nom !”.

Tout dans cette “Cre­vie” est ainsi repris et comme à peine com­menté mais juste rap­pelé, même si les mots du poète trans­forment la vie et la mort de tels auteurs en éter­nité sans frontières.

jean-paul gavard-perret

Phi­lé­mon Le Guya­der, La Cre­vie, illus­tré par Jacques Cauda, RAZ édi­tions, San­tec, 2022, non paginé — 20,00 €.

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Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Poésie

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