Urabe Kenkö, Kamo no Chomei, “Cahiers de l’ermitage”

Poésie des ermites

Ce livre réunit le deux grands poètes ermites japo­nais qui ont puisé dans le Zhuangzi et le boud­dhisme un déta­che­ment.
De la contem­pla­tion même de l’inconstance des choses, il fait la source d’une affir­ma­tion de la vie qui échappe à tout sauf à “la beauté fugi­tive des sai­sons dans le ciel”.

Existent chez eux des exer­cices de contem­pla­tions sous un style apho­ris­tique, en appa­rence décousu dont “les Heures oisives” de Kenko consti­tuent une des expres­sions les plus péné­trantes de la tra­di­tion esthé­tique du Japon.

Les deux poètes ont exercé (et vont conti­nuer à le faire) une influence durable. On pense à Tho­reau par exemple, bien sûr. Les concepts de Tao, de vide inhé­rent à toute chose, d’impermanence (sauf de la nature) se trouvent chez eux appro­fon­dis de manière essentielle.

Et leurs leçons de sagesse valent bien un voyage vers l’Extrême-orient contre l’absurdie du matérialisme,

jean-paul gavard-perret

Urabe Kenkö, Kamo no Cho­mei, “Cahiers de l’ermitage”, coll Folio Sagesse, 2022, 110 p. — 3,50 €.

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