André Gide, André Gide et son éditeur suisse. Correspondance avec Richard Heyd (1930–1950)

André Gide : le détour helvétique

En 1943, Richard Heyd devient direc­teur édi­to­rial des édi­tions neu­châ­te­loises “Ides et Calendes”, fon­dées deux ans plus tôt par Fred Uhler dans le but de défendre les lettres fran­çaises, alors mal­me­nées. Ce biblio­phile admire André Gide.
Une rela­tion ami­cale s’établit entre les deux hommes. Et c’est d’ailleurs chez son édi­teur suisse que l’écrivain appren­dra que le prix Nobel lui a été attribué.

Gide lui confie l’édition d’un texte ancien en 1945, Jeu­nesse, puis d’autres inédits, dont Éloges et Ren­contres. Mais sur­tout “Ides et Calendes” vont deve­nir l’éditeur de la monu­men­tale publi­ca­tion du Théâtre com­plet en huit volumes de Gide.
Sera encore publié en Suisse le livre post­hume Et nunc manet in te (1951), confes­sion sans conces­sion de sa rela­tion avec son épouse Made­leine et hom­mage lit­té­raire authentique.

Quant à cette cor­res­pon­dance, elle res­ti­tue l’histoire mou­ve­men­tée d’un des­tin lit­té­raire et d’une ami­tié hors du com­mun.
S’y découvre une prose qui aiguise l’intelligence par celui qui réin­vente la lit­té­ra­ture où la vie s’est conden­sée en éten­dant tous les affluents qu’elle accueille.

jean-paul gavard-perret

André Gide, André Gide et son édi­teur suisse. Cor­res­pon­dance avec Richard Heyd (1930–1950), Gal­li­mard, collec­tion Les Cahiers de la NRF, Série Les inédits de la Fon­da­tion des Treilles, 2022, 288 p.

Leave a Comment

Filed under Essais / Documents / Biographies

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>