Ecrire, pour Gilbert Bourson, “C’est ma façon de dire non les choses mais mes impressions”.
Après Anellemâlités chez le même éditeur, son nouveau livre scénarise d’entrée l’écrivain au travail, “pris les doigts dans le clavier” pour avouer le prétendu calvaire de celui qui voit la poésie comme l’incipit entre l’homme et les faits.
Mais très vite et en dépit de ses (prétendues) affres, l’auteur s’emballe — et nous avec. La mécanique textuelle devient idéale pour, dans ses fluides, broyer le réel.
Tout est puissant chez ce mineur de fond des existences. Et ce, afin d’en retirer ce qui vaut la peine d’être vécu.
Telle est l’exigence d’une poétique terrestre en sa houille active et qui témoigne chez l’auteur, et entre autres, d’une belle santé érotique.
Loin des pourparlers nocturnes, la langue s’active dans des tourments dont l’auteurs redresse les ressorts. Cela, par grinçants glorieux rebonds qui vont du musc à la pamoison.
jean-paul gavard-perret
Gilbert Bourson, Le ciel n’écrit rien, Editions Douro, Paris, 2022, 156 p. — 15,00 €.
la poésie incipit entre l’humain et le terrain est une pure pépite !