Il existe dans la re-présentation du paysage chez Patrick Jude une “hauteur de vue” capable de proposer une calligraphie et une abstraction à fort substrat de réel.
Si bien que le peintre entre dans le cercle d’un de ceux ce que Beckett nomma “abstracteurs de quintessence” mais selon une perspective “cavalière” (pour parcourir les lieux) particulière.
Maisons et parcelles deviennent l’objet d’un néo-cubisme original puisqu’il est induit par la nature même du territoire.
Tout un jeu de reconstruction apparaît mais où l’éloignement du paysage fait celui de la proximité de la peinture.
Le voyeur peut y détecter une sorte d’ironie par retrait, mais plus sûrement un travail de reconstruction. Et cela est nécessaire au moment où la déconstruction est devenu un lieu commun et la panacée de l’art muséable à souhait. Soudain le contenu originel file vers d’autres significations et interprétations.
jean-paul gavard-perret
Patrick Jude, Peintures 1969 — 2012, Feixes i LLaques, Editions Galerie Odile OMS, 2016, non paginé — 25,00 €.