Eduardo Mazzeo, Sense

L’art du détail et du surgissement

Eduardo Maz­zeo tire de son expé­rience d’architecte son génie de la com­po­si­tion des formes et de la lumière. Maître du mini­ma­lisme le créa­teur théâ­tra­lise le réel tout en le déca­lant par le choix des élé­ments qu’il en retient et restitue.
Sur­git une suite d’énigmes par la rigueur des prises. Dans l’espace cadré s’entrecroisent des formes et volumes qui s’émancipent du réel d’où ils et elles sortent.

S
e créent des conno­ta­tions inat­ten­dues dont la signi­fiance, contrai­re­ment à la signi­fi­ca­tion, ne sau­rait donc se réduire à la com­mu­ni­ca­tion, à la repré­sen­ta­tion ou à l’expression.

Les pho­tos placent le regar­deur dans une pro­jec­tion qui ignore le fan­tas­ma­tique au pro­fit de l’énigme par les effets de structures.

Existe donc une forme de struc­tu­ra­lisme pho­to­gra­phique là où pour­tant le monde se déplace, se dévie et se perd mais se retrouve.
Chaque image redis­tri­bue le monde et devient le champ de cette redis­tri­bu­tion énig­ma­tique qui fait du réel un roman.

jean-paul gavard-perret
 
Eduardo Maz­zeo, Sense, Edi­zioni Eduardo Maz­zeo, Mon­te­vi­deo, Uru­guay, 2018, non paginé.

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