Patrice Perna & Fabien Bedouel, Valhalla Hotel — t.03 : “Overkill”

Comme le bou­quet final d’un feu d’artifice

Le shé­rif et Zamalski sont en route pour rejoindre Melinda, El Loco et l’agent Malone qui ont eu du mal à se débar­ras­ser de l’homme-cochon. Pen­dant le tra­jet, Zawalski révèle qu’il est un agent du Mos­sad, qu’il est ici avec l’aval de la CIA parce que cela fait des années qu’il traque Wink­ler, une cri­mi­nelle nazie.
El Loco avait, aux com­mandes d’un char d’assaut, passé ses nerfs sur le cam­pe­ment d’une famille de red­necks qui l’avait agacé. Mais, main­te­nant, il faut stop­per le convoi de mili­taires alle­mands qui se dirige vers le Wal­halla Hotel.
Dans son bun­ker Frau Wink­ler gal­va­nise ses troupes et charge Hel­mut, son homme des basses œuvres, de s’occuper de Betty. Or la Rou­quine, rom­pue au com­bat à mains nues, n’en fait qu’une bou­chée. Elle délivre Lemmy, mais…

C’est un mael­ström d’actions toutes plus spec­ta­cu­laires les unes que les autres. Les engins uti­li­sés sont effi­caces, les armes employées sont des gros calibres et les muni­tions ne sont pas éco­no­mi­sées. Mais, outre l’action plus que tonique, c’est la gale­rie de pro­ta­go­nistes qui excep­tion­nelle.
Le scé­na­riste ouvre la vanne aux révé­la­tions et fait tom­ber nombre de masques. Des iden­ti­tés impro­bables se dévoilent. Mais tous les pro­ta­go­nistes du drame, du plus vin­di­ca­tif au plus benêt, ont un carac­tère inté­res­sant, bien conçu, bien construit. Ce côté inté­res­sant est ren­forcé par des dia­logues savou­reux, d’un humour par­fois absurde mais drôle.

Les actions s’enchaînent à un rythme jubi­la­toire relayées de belle manière par la mise en images d’un Fabien Bedouel en grande forme. Avec un trait pré­cis oscil­lant entre réa­lisme et semi-caricature, il offre des scènes d’un grand dyna­misme et montre un souci du détail très appré­ciable.
Over­kill clôt cette tri­lo­gie, une suite de récits mus­clés, irré­vé­ren­cieux, d’un humour très pré­sent, ser­vis par une belle bro­chette de per­son­nages sédui­sants, empor­tés dans une intrigue fort plai­sante. On ne peut que regret­ter la fin de la série, mais le dénoue­ment peut lais­ser espé­rer une suite.

serge per­raud

D’après une idée ori­gi­nale de Fabien Bedouel, Patrice Perna (scé­na­rio) & Fabien Bedouel (scé­na­rio, des­sin et cou­leur) Val­halla Hotel — t.03 : Over­kill, Comix Buro, coll. “Hors Col­lec­tion”, sep­tembre 2022, 64 p. – 15,50 €.

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