Comme le bouquet final d’un feu d’artifice
Le shérif et Zamalski sont en route pour rejoindre Melinda, El Loco et l’agent Malone qui ont eu du mal à se débarrasser de l’homme-cochon. Pendant le trajet, Zawalski révèle qu’il est un agent du Mossad, qu’il est ici avec l’aval de la CIA parce que cela fait des années qu’il traque Winkler, une criminelle nazie.
El Loco avait, aux commandes d’un char d’assaut, passé ses nerfs sur le campement d’une famille de rednecks qui l’avait agacé. Mais, maintenant, il faut stopper le convoi de militaires allemands qui se dirige vers le Walhalla Hotel.
Dans son bunker Frau Winkler galvanise ses troupes et charge Helmut, son homme des basses œuvres, de s’occuper de Betty. Or la Rouquine, rompue au combat à mains nues, n’en fait qu’une bouchée. Elle délivre Lemmy, mais…
C’est un maelström d’actions toutes plus spectaculaires les unes que les autres. Les engins utilisés sont efficaces, les armes employées sont des gros calibres et les munitions ne sont pas économisées. Mais, outre l’action plus que tonique, c’est la galerie de protagonistes qui exceptionnelle.
Le scénariste ouvre la vanne aux révélations et fait tomber nombre de masques. Des identités improbables se dévoilent. Mais tous les protagonistes du drame, du plus vindicatif au plus benêt, ont un caractère intéressant, bien conçu, bien construit. Ce côté intéressant est renforcé par des dialogues savoureux, d’un humour parfois absurde mais drôle.
Les actions s’enchaînent à un rythme jubilatoire relayées de belle manière par la mise en images d’un Fabien Bedouel en grande forme. Avec un trait précis oscillant entre réalisme et semi-caricature, il offre des scènes d’un grand dynamisme et montre un souci du détail très appréciable.
Overkill clôt cette trilogie, une suite de récits musclés, irrévérencieux, d’un humour très présent, servis par une belle brochette de personnages séduisants, emportés dans une intrigue fort plaisante. On ne peut que regretter la fin de la série, mais le dénouement peut laisser espérer une suite.
serge perraud
D’après une idée originale de Fabien Bedouel, Patrice Perna (scénario) & Fabien Bedouel (scénario, dessin et couleur) Valhalla Hotel — t.03 : Overkill, Comix Buro, coll. “Hors Collection”, septembre 2022, 64 p. – 15,50 €.