Holder fut le maître des choses vues et des élans du coeur.
Décédé en 2019, il a publié des chroniques pendant seize ans dans Le Matricule des anges (1996 — 2012).
Ces merveilles de justesse, d’intelligence, d’impertinence et de poésie font de lui un nouveau Cingria. S’y retrouvent des élans du coeur et des coups de sang (qu’il a d’ailleurs parfois suscités).
Existe là la réalisation d’un voeu d’aube qui se poursuit le long des ans.
Surgit toute une manière souriante de saluer l’existence, les émois des moments. La nudité de l’existence est offerte mais de manière naturelle et en toute simplicité. jusqu’à plus soif,
Son attrait profond des lieux et des saisons, les noces de soie de la lumière et du monde restent sidérantes.
De tels fragments échappent autant au symbolisme qu’au réalisme idéalisé et bien pensé en un sourire fuchsia. La destinée des corps et des âmes est interprétée de manière virtuose.
L’émotion et la vision restent souples et impertinentes.
La femme y devient l’héroïne d’une aspiration à l’harmonie dans un “drapé” intemporel. Mais elle n’est pas la seule. Pas plus qu’elle n’est le prétexte aux prébendes des fantasmes.
Une vérité pointe, entre ombre et lumière.
lire un extrait du livre
jean-paul gavard-perret
Éric Holder, L’Anachronique, Le Dilettante, Paris, mai 2022 — 22,00€.