Alain Frontier, Portrait d’une dame

MHD

Marie-Hélène Dhé­nin est une pho­to­graphe (sou­vent dési­gnée par l’acronyme “MHD”). Après des études lit­té­raires supé­rieures à l’université de Lille, elle exer­cera le métier de pro­fes­seur de lettres clas­siques. Après une année en Algé­rie, elle s’installe défi­ni­ti­ve­ment dans la région pari­sienne (suc­ces­si­ve­ment à Roissy-en-Brie, Pontault-Combault, puis Rubelles).
En rela­tion, à par­tir des années 1975, avec les poètes et les artistes qui gra­vitent autour de la revue Che­val d’attaque, elle fonde, avec son com­pa­gnon Alain Fron­tier, la revue Tar­ta­la­crème, qu’elle ani­mera avec lui jusqu’en novembre 1986.

Au début de l’année 19805, elle fait la connais­sance de Chris­tian Prigent. Elle rejoint sa revue d’avant-garde TXT auprès de Phi­lippe Bou­ti­bonnes, Éric Clé­mens, Valère Nova­rina etc. Elle ne ces­sera d’entretenir des liens étroits d’amitié et de tra­vail. Par leur inter­mé­diaire, elle entrera aussi en rela­tion avec plu­sieurs peintres.
Marie-Hélène Dhé­nin s’initie à la pho­to­gra­phie dès les années 1970. Cet art devient pour elle un “mode de vie” et elle sai­sit les artistes et les écri­vains, Elle se fera éga­le­ment connaître aussi par des œuvres consis­tant en une ou plu­sieurs pho­to­gra­phies légen­dées de manière inat­ten­due. Cha­cune des 41 livrai­sons de la revue Tar­ta­la­crème com­por­tera au moins une œuvre gra­phique signée Marie-Hélène Dhé­nin (MHD)

Elle est éga­le­ment connue pour avoir été le modèle d’ Alain Fron­tier pour son livre Por­trait d’une dame. L’auteur a noté très exac­te­ment les paroles pro­non­cées quo­ti­dien­ne­ment pen­dant trois ans par MHD, jusqu’à la der­nière, le jeudi 27 décembre 1985 : “Ah ! voilà les eaux sau­mâtres du port.”.
Pen­dant que l’auteur copiait la phrase sur son car­net, le « modèle » le pho­to­gra­phiait. Le résul­tat fut un nombre consi­dé­rable d’images, dont beau­coup (mais pas toutes) ont été publiées : cha­cune repré­sente le même per­son­nage dans une posi­tion iden­tique, mais appa­rais­sant au milieu d’un pay­sage et d’une sai­son à chaque fois différents.

jean-paul gavard-perret

Alain Fron­tier, Por­trait d’une dame, Al Dante, Paris, 2006 — 25,00 €.

1 Comment

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One Response to Alain Frontier, Portrait d’une dame

  1. Villeneuve

    Hon­neur à une grande artiste qui donné une poé­sie sin­gu­lière à son art de la photographie .

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