Carnet à la main avec dedans la poésie, sa métrique et ses gonds Quentin Dallorme a fui pour trouver une autre langue qui s’écarte d’un pas du monde.
Le poète dans ce but a parcouru les paysages brûlés à vélo ou à pied, sur les routes exsangues de Sardaigne, les arêtes calcaires de Marseille, jusqu’aux plateaux desséchés de l’Aubrac.
Ensuite il se tait, se repose pour écrire afin de déceler, corps et cœur battants, quelques lézardes d’absolu, de paix ineffable, d’éternité.
Se concentrant sur le souffle, il lui abandonne dans un premier sa fatigue, sa hargne, sa fureur.
Dans le sillage des thèmes qui lui sont chers (le corps, le feu, la quête spirituelle au travers des sens), Dallorme raconte sa propre autobiographie, élaborée à partir de ses notes. Tout avance par touches à la conquête d’une forme de paix là où se dit l’indicible.
Au-delà l’effort de ses “courses, l’auteur exprime par la force qui demeure sa liberté première et finale..