L’héroïne du livre est vite au fait de ce qui arrive à son couple. Son époux s’est laissé pousser la barbe, change d’eau de toilette, revêt des chemises très colorée et cerise sur le gâteau — si l’on peut dire-, il l’ignore sexuellement.
Elle tombe ainsi dans une situation qu’elle ne pensait jusque-là jamais connaître.
Pour tenter de s’en sortir, Elena quitte Rome, mari et fils adolescents pour se retrouver en Ombrie dans la maison de campagne de son enfance afin de faire le bilan de sa vie.
Au moment de cette douleur intime, en cette région c’est plus que la tempête : sur les villes et la campagnes brûlées par le soleil s’abat un vrai déluge. Les rivières débordent, les routes sont coupées, des maisons emportées.
Ces conséquences du réchauffement climatique font écho à la dégradation d’un couple. Celui-ci est confronté à sa fin de et celle du monde tel qu’ils l’ont connu jusqu’à ce moment-là.
Mais le voyage que les deux protagonistes entreprendront devient une occasion de pensées, d’émotions, de questions et de rencontres qui marqueront un chemin de profond changement pour les deux.
De nombreux personnages traversent cette aventure pleine de suspense et là où tout pouvait se réduire en roman “feelgood”, l’auteure sait le pimenter de points bien plus saillants.
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jean-paul gavard-perret
Chiara Mezzalama, Après la pluie, traduit de l’italien par Léa Drouet, Mercure de France, coll. Bibliothèque étrangère, Paris, mai 2022, 256 p. — 18,00 €.