William Laperrière, Cercles et expansion

Toutes les ron­deurs du monde

Les œuvres de William Laper­rière traquent l’attente, connaissent le sus­pens, sai­sissent la force des mondes inté­rieurs.
Tout est de l’ordre de fémi­nines ron­deurs là où l’artiste est en quête de ses propres fir­ma­ments intérieurs.

Les heures qu’il passe devant ses sculp­tures sont celles que le marin consacre à la contem­pla­tion de la mer. Mais, pour lui, cueillir l’espace ne revient en rien à embras­ser l’apparence.

L’œil y trouve des repères qui parlent à l’inconscient. Les mor­pho­lo­gies sont autant méta­phy­siques que phy­siques. L’œuvre se sert des masses ‚non pour mettre en scène une figu­ra­tion ou une infor­ma­tion, mais afin de créer des rap­ports “avè­ne­men­tiels”.
En sur­git un enchan­te­ment par­ti­cu­lier qui se moque de la séduc­tion déco­ra­tive ou référentielle.

Les forces visuelles en pré­sence font masse, loin des his­toires de nar­ra­tions. Elles appellent d’autres abords et d’autres prises. Il s’agit de gagner du “ter­rain” en per­dant des repères, à la recherche d’autres équi­libres.
La res­sem­blance n’est donc qu’accessoire. Elle peut par­fois jaillir mais comme non recher­chée, et en consé­quence comme une chose belle et étrange.

Toute­fois il ne s’agit plus de voya­ger sur l’apparence mais dans un monde à la recherche de ses vides et de ses pleins.

jean-paul gavard-perret

William Laper­rière, Cercles et expan­sion, L’Antichambre, 15 rue de Boigne 73000 Cham­béry, du 8 au 30 juillet 2022.
Cata­logue édité par la galerie.

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