Dans ce jeu à quatre mains où la gémellité fait le jeu d’une tierce personne, l’amante s’adresse à son autre ou son hôte par jeux de bords et de marges folles capables de créer un courant souterrain.
L’homme tente toujours de répondre à l’injonction de la sirène qui, pour mieux le séduire, fait de son corps un “pillow book”. Et dans cette traversée d’espaces-temps, il ne s’agit pas de lapider les moments — même s’il n’est pas jusqu’aux cailloux de pleurer.
Le but est de recréer une accession à la terre de l’il(e) d’elle où il faut aborder non sans volupté.
Puisqu’ici tout est de l’ordre des désirs selon divers aveux.
Plus question d’autres saluts que celui de l’amour. Dans ce “suspens”, l’homme n’a plus à chercher la femme car elle-même s’est trouvée.
Là où le vent soupire, là où la rivière est sans retour qu’importent les saisons : l’écriture fille et mère reste la femme du même et du sans nom.
jean-paul gavard-perret
Marie-Philippe Deloche & Philippe Bourret, Retours de voix, Unicité, 2022, 97 p.