Patrick Sirot, Fatrasies

Nouveaux délires

Patrick Sirot est le digne héri­tier de Topor. Et sans doute de Jérôme Bosch.
Ses fatra­sies sont en effet de bien étranges far­cis­sures — enten­dons farce comique de car­casses plus ou moins broyées.

Face à chaque image plus ou moins nar­ra­tive ou absurde, le texte n’aide pas for­cé­ment à trou­ver une clé.
Du gras dans le cochon per­met néan­moins de jon­gler avec les heures, entre figures phal­liques et fémi­nins cra­tères volcaniques.

Les amours n’ont rien de saphiques ou d’autres caté­go­ries mais néan­moins cha­cun s’y retrouve Sisyphe là où le râle dans le rouge est émis entre cau­che­mars et délires oni­riques. Cer­taines grâces se mêlent à la souf­france.
La vie est en jeu, se dit et se dévoile à tra­vers toute une série de struc­tures des plus sophis­ti­quées de l’humour nonsensique.

Et sou­dain, la coque du sca­ra­bée humain éclate.
Celui-ci contemple la vie telle qu’elle est et tout ce qui joue dedans chez les défunts sur­si­taires qui prennent là une for­ce­née stupeur.

jean-paul gavard-perret

Patrick Sirot, Fatra­sies, Plaine page Cale­pins, 2022, 44 p. — 10,00 €.

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Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Erotisme, Poésie

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