Sous couvert de nouvelles souvent brefs et toujours burlesques et satiriques. Jean-Claude Goiri emboite des vies à la façon des poupées gigognes dont le charme n’est pas le premier atout.
Convoquant, provoquant le hasard, l’auteur nous entraîne dans sa méthode. Ne reste pas le moindre château de pureté.
Les textes ouvrent à la débandade là où les héros restent avant tout dérisoires. Et si nous voulons chercher de l’espoir, il faut gratter ailleurs.
Car le temps de rinçage est passé : c’est dans l’essorage que l’auteur continue avec brio son travail de sape et de dérision.
Peut s’espérer toutefois l’appel à une certaine lumière d’un semblant de communion avec le peu que nous sommes.
Tant que faire se peut.
jean-paul gavard-perret
Jean-Claude Goiri, La Part Ductile de l’Être, éditions Douro, Paris, juin 2022, 70 p. — 16,00 €.