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“Je reste persuadé que le format MOOC est davantage adapté que la salle de classe pour les esprits qui sont baignés dans l’univers numérique”, affirme Matthieu Cisel sur son blog “La révolution MOOC”. Et il sera aussi propre à apaiser les anxiétés parentales !
Que propose ce premier MOOC gratuit pour les révisions du baccalauréat de philosophie ? Depuis le 27 mai et jusqu’au 15 juin, dix-huit leçons porteront sur les notions communes à toutes les filières. Chaque leçon de 30 minutes est séquencée en quatre temps, elle est entrecoupée de tests de connaissance et assortie d’une fiche de synthèse et de textes de référence à télécharger.
PREMIÈRE LEÇON SUR LA CONSCIENCE
Jean-Claude Poizat, professeur de philosophie, qui partage les cours de cette salle de classe virtuelle avec son homologue Frédéric Grolleau, introduit la première leçon sur la conscience (bit.ly/12ewrz6). A peine le cours a-t-il débuté que l’idée debachoter me paraît saugrenue, tant mon champ de connaissances a été miné par le temps.
Et, comme le souligne Dylan dans l’espace Discussions, “malgré une diction et une concision irréprochables, je trouve que M. Poizat parle trop vite”. Qui a réglé la vitesse du téléprompteur ? Un “défaut” que M. Poizat justifie par “la nécessité dedire beaucoup de choses en très peu de temps” et qu’il promet de corriger. Fructueuse interaction professeur-élève !
Ce que je retiens de cette première leçon ? Je m’en remets volontiers à la méthode cartésienne et à son “doute méthodique” : “Je ne suis donc qu’une chose qui pense, une chose qui doute, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi et qui sent.” Et là, je pense donc je suis… en train d’adresser par courriel le lien de ce MOOC à mon adolescent. Un bien meilleur candidat.