Isabelle Roussel-Gillet & Mylène Besson, J’ai besoin de nos corps

L’art du trouble

Isabelle Roussel-Gillet et Mylène Bes­son déve­loppent et appro­fon­dissent cha­cune à leur manière la pro­duc­tion et l’analyse des corps des femmes dans leur com­plexité et leur richesse — même au sein de la pau­vreté des ouvrières du textile.

Existent dans les images de Mylène Bes­son comme dans les ana­lyses d’Isabelle Roussel-Gillet une force de relance et aussi une sorte de désir au sein de dif­fé­rentes pertes et spo­lia­tions. Les deux femmes font preuve d’une conscience d’une bri­sure, tant dans l’Histoire que dans l’art. Elles y répondent par-delà un simple constat.
Existent là à la fois une cri­tique et une construc­tion puisqu’il s’agit d’une dénon­cia­tion de l’occultation de vies sous la vio­lence ordinaire.

Mylène Bes­son refuse pour­tant toute asser­tion dog­ma­tique ou idéo­lo­gique, et cultive plu­tôt l’art du flot­te­ment et de l’érotisme.
Ce dont témoigne un grand nombre de ses images : le tra­vail d’Isabelle Roussel-Gillet en sou­ligne le “chant’.

jean-paul gavard-perret

Isa­belle Roussel-Gillet & Mylène Bes­son, J’ai besoin de nos corps, édi­tions Notari, Paris, 2022.

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