Leonardo Pucci, Flowers (exposition)

Fleurs et bondages

La série sur la beauté et l’intimité, Flo­wers, du pho­to­graphe de Pise est née pen­dant le confi­ne­ment qui a para­doxa­le­ment titillé sa créa­tion.
S’inspirant d’un livre pra­tique de Hojō Jutsu sur l’art du Shi­bari, le créa­teur a repris ce pro­cess sur des fleurs cou­pées (lys, ané­mones, roses, tulipes etc.)

Si le Hojō Jutsu est l’art mar­tial de rete­nir les cap­tifs avec une corde (uti­lisé sur le champ de bataille par l’Empire du Japon clas­sique), il est devenu une tech­nique raf­fi­née (le Shi­bari) et l’art spi­ri­tuel du bon­dage éro­tique.
Les fleurs nouées ici res­semblent à des corps maî­tri­sés dans leurs élans vitaux, leur épa­nouis­se­ment sexuel.

Des nœuds pudiques créent un pou­voir par­ti­cu­lier des fleurs qui, dit Pucci, “explosent de pas­sion mal­gré leurs liens. Pla­cés entre tour­ment et extase”.
Le tout dans des prises où l’utilisation volup­tueuse et rigou­reuse de la cou­leur et de la lumière reste constante.

jean-paul gavard-perret

Leo­nardo Pucci, Flo­wers, Robin Rice Gal­lery, New York jusqu’au 30 juillet 2022.

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Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Echos d'Italie / Echi dell'Italia

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