Isabelle Lévénez, I.L. hommage à Isabelle Lévénez (exposition)

“Je” dif­fracté de l’artiste

Jouant sur les ini­tiales de son nom, Isa­belle Lévé­nez inter­roge la notion moins sim­ple­ment de genre que d’identité, ses ques­tion­ne­ments là où vous place l’art comme l’être à sor­tir de lui-même non pour fuir mais trou­ver ce qui lui échappe et comme condi­tion de leur cours.

Ici, des­sin et cou­leur entrent en ten­sion et créent des échanges dans un ter­ri­toire trouble.
Tout joue entre appa­ri­tion et une forme de dis­pa­ri­tion ou d’embargo en une nar­ra­tion dont le lan­gage plas­tique reste la seule source.

Il s’agit non d’éventrer un secret mais de le sug­gé­rer par pré­mices ou des indices. La créa­trice sait que la volonté de trans­pa­rence reste tou­jours le pro­duit d’une culture.
Le “je” est tou­jours rela­tif. Sa pré­ten­due vérité reste un pro­duit de “cour” : la cour abba­tiale, la cour “franche”, etc..

C’est face à elle que l’art d’Isabelle Lévé­nez ins­crit sa légi­ti­mité  dans des effets cou­leurs, formes et lumière. Et ce, en une mise en abyme qui ne pré­tend pas à une clarté abso­lue mais pro­voque une insis­tante pénétrante.

jean-paul gavard-perret

Isa­belle Lévé­nez, I.L. hom­mage à Isa­belle Lévé­nez, Gale­rie Isa­belle Gou­nod, Paris, du 7 au 28 mai 2022.

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