Pierre Dhainaut, Préface à la neige

Rame­ner à l’essentiel

Toute l’œuvre de Pierre Dhai­naut tend à essayer de répondre à l’interrogation sui­vante : “quelle est la ques­tion qui se pose après l’écho ?”

Pour y par­ve­nir, le poète a enfermé sa vie dans ses livres comme un com­men­taire, comme les traces d’un autre.
Ses hal­lu­ci­na­tions sont la terre de sa créa­tion. Et Pré­face à la neige n’y déroge pas.

Tout cela tran­site par des mots clés qui caressent le silence et son mur­mure. Il donne à la vie un hori­zon sonore, le “nom que la nuit porte à l’aube” mais aussi les fleurs et quelques baies sau­vages.
Le plai­sir du verbe est constant dans un tra­vail de varia­tions et de coor­di­na­tions pour ouvrir un monde d’échos par ce qui est pro­noncé et écrit. Existe là un énorme tra­vail de réso­nance pour rame­ner à l’essentiel.

Certes, le gain n’est jamais sûr.
Néan­moins, par-delà la mémoire, le poème ouvre des inter­stices au monde et au quo­ti­dien même en temps de Covid où “la peur évo­lue en patience.” et où l’aimée reste encore plus pré­gnante dans le pas­sage de l’air et du souffle.

jean-paul gavard-perret

Pierre Dhai­naut, Préface à la neige, L’herbe qui tremble Edi­tions, 2022, 83 p. — 14,00 €.

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