Jitish Kallat, Echo Verse (exposition)

Le temps qui passe et nous dépasse

Pour son expo­si­tion Echo Verse, Kal­lat pré­sente un ensemble com­plexe de sys­tèmes de signes et conjec­tures. Il y mêle de nom­breuses réfé­rences artis­tiques, his­to­riques et scien­ti­fiques.
Né en 1974 à Mum­bai, Jitish Kal­lat est l’un des artistes les plus pro­met­teurs de sa géné­ra­tion. Tis­sant des liens entre la socio­lo­gie, la bio­lo­gie et l’archéologie, il pose un regard iro­nique et poé­tique sur la rela­tion alté­rée entre la nature et la culture.

L’artiste indien mul­ti­plie des images méta­pho­riques où l’infiniment grand dia­logue avec l’infiniment petit. Kal­lat déjoue les notions d’échelles, ses ins­tal­la­tions de petits pains ronds indiens miment les phases lunaires.
En osmose avec le vent et le feu, ses abs­trac­tions géo­mé­triques rendent hom­mage aux courbes du mathé­ma­ti­cien David Hilbert.

Mais la poé­sie est tou­jours pré­sente. Le temps, le cos­mos, le rituel, la réfé­rence au quo­ti­dien imprègnent les œuvres de celui qui est le modèle de l’artiste phi­lo­sophe. Ses images mettent l’accent sur l’absurdité de monde et de son his­toire en ques­tion­nant cer­tains faits poli­tiques mar­quants de son pays.
Ses grandes toiles récentes (2018–2021) prennent l’aspect d’étranges her­biers géo­lo­giques, pétris de traces de notre humanité.

En regard, une réfé­rence à l’horloge de Doom­sday nous place devant une hypo­thèse qui n’a rien de vague :  celle du temps qui passe et nous dépasse.

jean-paul gavard-perret

Jitish Kal­lat, Echo Verse, Templon-Beaubourg, Paris, du 19 mars au 7 mai 2022.

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