Didier Béquillard, Different Towns

Le pay­sage pris par surprise

Qu’importe si, et comme le pen­sait Bau­de­laire, le coeur de la ville change moins vite que celui d’un mor­tel. Nous pou­vons même affir­mer que cela arrange Didier Béquillard.
Le pas­sionné des topo­gra­phies urbaines y trouve une sécu­rité car nul besoin d’y reve­nir sans cesse.

Ses registres typo­gra­phiques des topos des villes deviennent alors immuables. Et l’artiste nous fait vaquer dans ses pay­sages pour peu que nous soyons récep­tifs aux méta­mor­phoses aux­quelles il pro­cède et ce, en absence d’indication de relief ou de dénomination.

Béquillard via l’ordinateur pro­pose ses jeux de lignes et ses tra­cés où per­siste sans doute le tra­vail à la main. Il ne s’agit néan­moins jamais de rétré­cir le pay­sage mais de le regar­der comme par-dessus son épaule sans que pour autant rien ne soit rabou­gri ou voûté.
Le pay­sage est alors pris par sur­prise et propre à envoûter.

jean-paul gavard-erret

Didier Béquillard, Dif­ferent Towns, Lepo­rello, Edi­tions Voix, Richard Meier, Elne, 2022, non paginé.

1 Comment

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One Response to Didier Béquillard, Different Towns

  1. Villeneuve

    Logique incon­nue et mys­té­rieuse de la ville. Elle devient un laby­rinthe ouvert-fermé et à la géo­mé­trie sin­gu­lière comme au pro­to­cole par­ti­cu­lier et ludique.
    Celui-ci laisse ima­gi­ner bien des pos­sibles. “
    JPGP recon­nait bien Didier et le dit mieux que personne .

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