Michael Ray Charles, exposition

La ques­tion afro-américaine

En 2004, Michael Ray Charles a choisi de se reti­rer de la sphère publique et de se consa­crer uni­que­ment à ses recherches. Depuis lors, il tra­vaille entre les États-Unis et la Bel­gique.
Il construit dans le secret presque com­plet une œuvre plus puis­sante que jamais.

Né en 1967 en Loui­siane, Michael Ray Charles a fait une entrée remar­quée sur la scène artis­tique des années 90. Comme ses contem­po­rains Kara Wal­ker ou Kerry James Mar­shall, il s’est imposé comme un des pion­niers de la ques­tion afro-américaine et ses repré­sen­ta­tions dans l’histoire et la culture popu­laire américaines.

Il com­bat les sté­réo­types raciaux qui per­durent dans la société amé­ri­caine en créant entre autres  des sculp­tures et des cari­ca­tures de l’homme afro-américain qui per­sistent dans le domaine de la publi­cité ou la presse. En cha­cune de ses oeuvres se croisent la beauté, la colère, la nos­tal­gie et la vio­lence.
Et Spike Lee le consi­dère comme un artiste amé­ri­cain majeur.

Pour lui, en dépit d’un cer­tain retrait, il s’agit de ravi­ver les conflits iden­ti­taires et raciaux de l’Histoire des USA et d’en dres­ser des constats. L’exposition de ses tra­vaux inédits prouve à la fois la force ima­gi­na­tive du créa­teur et sa qua­lité d’exécution.
Un cer­tain humour est là pour révi­ser mythes et poncifs.

Monu­men­tale ou plus dis­crète, l’oeuvre devient la célé­bra­tion d’une contre-culture enga­gée et des plus évocatrices.

jean-paul gavard-perret

Michael Ray Charles, Gale­rie Tem­plon, 28 rue du Grenier-Saint-Lazare, Paris, 19 mars au 7 mai 2022.

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