L’auteure argentine Luciana Peker est une pionnière du journalisme féministe et une militante de la cause des femmes et des LGBTQUI+. Elle écrit autant dans son pays qu’aux Etats Unis.
Membre du collectif “Ni Una Menos”,elle lutte dans son pays contre les féminicides et pour le droit à l’IGV.
Son essai est d’abord et avant tout réjouissant car la mission qu’il s’assigne est rempli d’optimisme et de joie.
L’auteure souligne dans ses articles et témoignages combien il est nécessaire aux femmes de disposer de leur corps dans une extraordinaire transformation sociétale.
Les jeunes filles représentent dans cet ensemble le fer de lance des revendications. Mais leurs mères et grands-mères ne sont pas oubliées au sein de cette revendication face aux politiques réactionnaires.
Luciana Peker impose pour les femmes “le désir avant tout le reste”. Et l’enthousiasme de son essai est communicatif. Et ce, au nom de leur identité profonde.
D’autant que les plus jeunes ne se laissent plus imposer les lois patriarcales.
Le livre est donc autant un manifeste qu’un chant. Les jeunes femmes s’y expriment pour être qui elles sont sans s’excuser ou demander de permission. Là est la juste et bonne révolution face aux croupissements des ordres des mâles via et entre autres les médias à leur botte.
jean-paul gavard-perret
Luciana Peker, La révolution des filles, traduit de l’espagnol par Anne-Charlotte Chas set &Ariana Saenz Espinoza , Editions des femmes — Antoinette Fouque, Paris, 2022, 350 p. — 22,00 €.
Excellent !