A compter du 03 01 2022, Didier Ayres va livrer régulièrement dans les colonnes du litteraire.com les méditations extraites de son Cahier Art, qu’il présente ainsi :
j’ai conçu ces textes comme des fragments, fragments de fragments qui tous, comme dans le calcul d’une sphère, confinent à dessiner un orbe, celui de la définition de l’art, de l’artiste, du poème
cette vision ne m’a été offerte finalement qu’après la mise au propre des 12 entrées de cette publication mais celle-ci a gardé le côté lapidaire qui convenait bien ici à mon régime d’écriture
il faut donc lire ces textes comme autant de petits lamparos dans les eaux intérieures
Une langue poétique ?
Une réserve en soi.
Un accompagnement ?
Le conflit du beau dans l’œuvre d’art.
Une force inhérente à l’expression de soi ?
Le poète-guide.
Le poète-soi.
Le poète-intérieur.
L’introspection ?
Il faut choisir, on se doit de choisir dans le premier jet, la structure d’un dessin, l’architecture d’un morceau à l’état de partition, ou encore détourer la pièce dans les répétitions théâtrales.
Dans le poème il faut distinguer le poète.
Voir au sein du livre.
L’œuvre enferme, renferme la vie.
Elle recouvre le paradigme de l’existence.
La mort finit là où le poème parle de la mort.
Le poème : ne pas mourir, spirale d’une éternité fugitive, immortalité.
Passer, transmettre.
L’art n’est pas de chair, même si dans le spectacle vivant les chairs sont révélées.
Mais personne ne peut expliquer où se situe ce fameux corps sans organes.
Le langage poétique ?
Une manière de découpe.
Une couture.
Pas d’art sans abandon.
L’art : perpétuellement inconnu.
Apologie de la pensée.
Disons que le cubisme (je pense aux travaux de Braque) permet la saisie d’une réalité sous des angles qui agrandissent l’objet lui-même, montrant sa lumière et son ombre plane cohabitant.
Néanmoins chercher dans la profondeur.
Là où gît l’étantité.
Étaient-ce la page et son impossible transcription ?
Juste l’impossible.
Consulter l’intégralité des 12 fragments
Didier Ayres
Saint-Junien/Paris/Grenoble — 21/22