Frédérique Longrée, Photomontages

Les corps vivants

Entre dou­ceur, une ten­dresse (qui n’exclut pas une forme de vio­lence intrin­sèque) et un mys­tère Fré­dé­rique Lon­grée invente des figures étranges por­teuses d’appels. Dans ses nou­veaux “sam­plings” d’images, une forme de nos­tal­gie n’est jamais absente.
Mais elle adopte une plas­ti­cité et un glis­se­ment d’échelle de l’humain à l’animal.

La mort sou­vent rôde sous forme de crânes de bêtes mais c’est pour mieux habiller des visions com­plexes et habi­tées.
L’intime passe ici par les ins­tances de l’imaginaire et une forme d’humour noir au second degré.

“Remas­te­ri­sées”, les pho­to­gra­phies sont pro­duc­trices de para­doxes visuels dans un rap­port d’extériorité. Il exprime mieux l’intériorité que par la simple vision psy­cho­lo­gie de la psy­ché clas­sique.
Sur­gissent des rituels d’écarts. Ils rendent le néant plus proche et plus loin­tain à la fois.

L’œuvre s’arrache à une forme uni­que­ment humaine pour mieux dire ce que le corps est et éprouve par la souf­france mais pas seule­ment. D’autres orga­ni­sa­tions ima­geantes prennent le relais pour prendre jusqu’à notre incons­cient au dépourvu.
La drô­le­rie fait la nique à la camarde même si demeure son attrac­tion irré­pres­sible fruit du savoir de l’existence. D’où ce théâtre de la cruauté mais selon de mul­tiples tor­sions et dis­tor­sions là où la sen­sua­lité reste pré­sente comme signal d’existence.

jean-paul gavard-perret

Fré­dé­rique Lon­grée, Pho­to­mon­tages, Atta­kama Tat­too, Bruxelles, du 3 mars au 3 avril 2021.

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