Ettore Molinario, Dialogue n° 10

Ugo Mulas, Gioiello di Pie­tro Consa­gra / indos­sato da Bene­detta Bar­zini, 1969, Italy

Qui est le geô­lier, qui est le prisonnier ?

Dans le cadre de sa Col­lec­tion, Ettore Moli­na­rio pré­sente un nou­veau dia­logue pho­to­gra­phique.
Entre le grand pho­to­graphe ita­lien Ugo Mulas et les frères Bie­de­rer et par-delà entre les femmes ou les hommes enfer­més dans des cages théâ­trales, domes­tiques ou peut-être mentales.

Sont pré­sentes ici deux clô­tures où appa­rem­ment c’est la femme qui est a priori pié­gée. Une qui per­met de cares­ser entre des bar­reaux la peau de la femme comme la four­rure de l’animal sau­vage. En contre­point, Hugo Mulas en 1969 reprend le masque-cage de Pie­tro Consa­gra­qui qui empri­sonne les yeux et les lèvres de la belle Bene­detta Bar­zini.
Ici, les barres presque invi­sibles, floues de la “cage” s’entrouvraient, pro­pice à un demi-baiser.

En regar­dant ces deux mises en scène, c’est à nous de déci­der qui est à l’intérieur ou à l’extérieur de telles cages. Bref, de savoir qui est le geô­lier, qui est le pri­son­nier.
De fait, ce sont les images qui contrôlent l’imagination ou la soulèvent.

Sur­git un voyage là où l’homme ou la femme reste prisonnièr(e).

jean-paul gavard-perret

Ettore Moli­na­rio, Dia­logue n° 10, CEM, Milan, jan­vier 2022.

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