A Naples, LaChapelle présente des négatifs photographiques peints à la main les plus personnels. Ils furent créés dans les années 1980 : l’artiste explorait les idées de la métaphysique.
Ces œuvres sont mises en écho avec ses travaux les plus récents où il revient à ses techniques photographiques du début et où il fait toujours preuve de sa fascination ironique pour le sublime et la spiritualité.
David LaChapelle permet en conséquence de découvrir des moments forts de son travail prolifique grâce à une enquête organisée par Mario Martin et Vittoria Mainoldi. Une sélection de photographies inédites des archives de l’artiste sont présentées avec des chefs-d’œuvre.
L’artiste y montre sa représentation de l’humanité en cette période de Covid. Tout est ici stimulant et illustre le rôle majeur de l’artiste américain dans l’art du temps.
Son propos se veut à rebours des entreprises artistiques « autistes » qui se désintéressent avec désinvolture et arrogance de la situation où l’humanité se trouve prise.
Tel un nouveau Dante, il circule dans nos sous-mondes et ceux de nos inconscients à travers des figures emblématiques détournées et trafiquées.
jean-paul gavard-perret
David LaChapelle, Maschio Angioino, Castel Nuovo, Capella Palatina, du 8 décembre 2021 au 6 mars 2022.