A compter du 03 01 2022, Didier Ayres va livrer régulièrement dans les colonnes du litteraire.com les méditations extraites de son Cahier Art, qu’il présente ainsi :
j’ai conçu ces textes comme des fragments, fragments de fragments qui tous, comme dans le calcul d’une sphère, confinent à dessiner un orbe, celui de la définition de l’art, de l’artiste, du poème
cette vision ne m’a été offerte finalement qu’après la mise au propre des 12 entrées de cette publication
mais celle-ci a gardé le côté lapidaire qui convenait bien ici à mon régime d’écriture
il faut donc lire ces textes comme autant de petits lamparos dans les eaux intérieures
Un symbole est toujours dans le général et, si précise que soit sa traduction, un artiste ne peut y restituer que le mouvement : il n’y a pas de mot à mot.
Albert Camus
Le corps simple de la description.
Un art contenu dans cette effraction.
Une image interne.
Aller vers la forme inconnue.
Translation.
Phénomène, action de la pensée.
Dans la chambre la plus brûlante de l’angoisse.
Le voyage s’effectue avec violence.
Transition jusqu’à la lecture.
Pas de logomachie, mais le trait net vers l’œuvre.
Force de la flèche qui accompagne le tir à l’arc jusqu’à la cible.
Donc, les deux forces combinées qui viennent redire l’archer.
Juste une différence négligeable entre la profondeur et sa manifestation.
J’ai simplement scellé un vieux pacte.
J’apprends à chaque phrase.
Dans le visage, choisir les yeux, la musique étrange du regard.
Je scrute le ciel.
Je scrute le matin.
Le crépuscule.
L’atteinte de mon énigme.
Je suis augmenté par ce que je ne connais pas.
Sans savoir donc le pourquoi de cette activité essentiellement vide.
Consulter l’intégralité des 12 fragments
Didier Ayres
Saint-Junien/Paris/Grenoble — 21/22