Angie David, L’échappée

Cons­truire, dit-elle

Dans cette his­toire en lieux clos, quatre femmes amies et leur hôte (écri­vain raté) mettent en cause et par­fois en scène celles et ceux qui, ne tenant qu’à eux, ne tiennent donc à rien.
En divers jeux d’écarts pro­gram­més, la réa­lité éclate : elle n’est pas ren­voyée par la lit­té­ra­ture à son fan­tasme mais aux idéo­lo­gies spé­cieuses qui lui servent de grille de lecture.

A tra­vers ces pré­sences demeurent des élé­ments dif­frac­tés de la pen­sée à la mode (wok, spé­cisme, etc.). La nar­ra­trice (la seule des quatre amies à res­ter réti­cente au gou­rou) pro­voque un dégel de pos­tures dont il convient de tirer les consé­quences et d’aller au bout des men­songes que chaque per­son­nage fait toucher.

Bref, la nar­ra­trice tient lieu de sen­ti­nelle là où les autres dis­pa­raissent en des che­mi­ne­ments sans but, des buts sans che­min mais qui fas­cinent cer­tains.
Ini­tiés par le bel­lâtre, ils pro­voquent les ger­mi­na­tions d’une étin­ce­lante lan­terne qui n’est que vessie.

jean-paul gavard-perret

Angie David, L’échappée, Léo Scheer, Paris, 2021, 180 p. — 17,00 €.

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