Matrix, la pillola rossa e i No Vax (Matrix, la pilule rouge et les No Vax)

di Ric­cardo Luna

29 DICEMBRE 2021

L’anno inizia l’1 gen­naio con l’arrivo nei cinema di Matrix Resur­rec­tions. Si tratta della quarta pun­tata della saga di quello che è consi­de­rato il più grande film di fan­tas­cienza mai fatto.
Negli Stati Uniti è già uscito e le recen­sioni sono entusiaste.

Era il 1999 quando uscì il primo epi­so­dio, che non ha cam­biato sol­tanto il cinema ma anche il nos­tro imma­gi­na­rio. La visione del futuro. Matrix infatti è un gran film sulla tec­no­lo­gia, con l’umanità intrap­po­lata in una realtà vir­tuale cos­truita dalla mac­chine che oggi chia­me­remmo meta­verso, ma è anche un film sulla filo­so­fia. Sul senso della vita. Infatti le due autrici della saga, le sorelle Wachowski (nel 1999 erano due fra­telli, ma questa è un’altra sto­ria), chie­sero a Keanu Reeves, che sarebbe stato il pro­ta­go­nista nei panni dell’hacker Neo, di pre­pa­rarsi leg­gendo il sag­gio Icona e Simu­la­cro del filo­sofo fran­cese Jean Bau­drillard, in cui si parla del “deserto della realtà”, un mondo dove la realtà è stata sos­ti­tuita dalle illu­sioni del capi­ta­lismo. E “deserto della realtà” è la stessa frase che il coman­dante Mor­pheus usa nel film quando si pre­senta a Neo.

Tutto ruota attorno alla famosa scelta offerta a Neo. Gli dicono: “È la tua ultima occa­sione, se rinunci non ne avrai altre. Pillola azzurra, fine della sto­ria: domani ti sve­glie­rai in camera tua e cre­de­rai a quello che vor­rai. Pillola rossa, resti nel paese delle mera­vi­glie, e vedrai quant’è pro­fonda la tana del bian­co­ni­glio. Ti sto offrendo solo la verità, ricor­dalo. Niente di più”.

Insomma, la scelta fra la pillola rossa e la pillola azzurra è la scelta che fac­ciamo ogni giorno, fra accon­ten­tarci o invece andare avanti, fra stare tran­quilli o esplo­rare. Pur­troppo la pillola rossa in questi vent’anni è anche diven­tata il sim­bolo di tutti coloro che hanno smesso di cre­dere alla scienza,
di ter­ra­piat­tisti, No Vax, cos­pi­ra­zio­nisti, estre­misti più o meno per­ico­losi. Ma il vero mes­sag­gio del film è invece nel mono­logo finale di Neo nel primo epi­so­dio : “Non conosco il futuro e non sono venuto a dirvi come finirà, ma come inizia”. E il futuro inizia con le nostre scelte.

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tra­duc­tion:

L’année com­mence le 1er jan­vier avec l’arrivée au cinéma de Matrix Resur­rec­tions. C’est le qua­trième épi­sode de la saga de ce qui est consi­déré comme le plus grand film de science-fiction jamais réa­lisé.
Il est déjà sorti aux États-Unis et les cri­tiques sont enthousiastes.

On était en 1999 quand le pre­mier épi­sode est sorti, ce qui a changé non seule­ment le cinéma mais aussi notre ima­gi­naire. La vision du futur. Matrix est de fait un grand film sur la tech­no­lo­gie, avec l’humanité pié­gée dans une réa­lité vir­tuelle construite par des machines que nous appel­le­rions aujourd’hui méta­vers  [un méta­vers est un monde vir­tuel fic­tif. Le terme est régu­liè­re­ment uti­lisé pour décrire une future ver­sion d’Internet où des espaces vir­tuels, per­sis­tants et par­ta­gés sont acces­sibles via inter­ac­tion 3D, ndt], mais c’est aussi un film sur la phi­lo­so­phie. Sur le sens de la vie.
En fait, les deux auteures de la saga, les sœurs Wachowski (en 1999, c’étaient deux frères, mais c’est une autre his­toire), deman­dèrent à Keanu Reeves, qui serait le pro­ta­go­niste dans la peau du hacker Neo, de se pré­pa­rer à lire l’essai Simu­lacres et Simu­la­tion du phi­lo­sophe fran­çais Jean Bau­drillard [paru en 1981, ndt], dans lequel est évo­qué le  “désert du réel”, un monde où la réa­lité a été rem­pla­cée par les illu­sions du capi­ta­lisme. Et le “désert de réa­lité” est la même expres­sion que le com­man­dant Mor­pheus uti­lise dans le film quand il se pré­sente à Neo.

Tout tourne autour du fameux choix offert à Neo. Ils lui disent : “C’est ta der­nière chance, si tu renonces, tu n’en auras pas d’autre. Pilule bleue, fin de l’histoire : demain, tu te réveille­ras dans ta chambre et tu croi­ras ce que tu veux. Pilule rouge, restes au pays des mer­veilles, et tu ver­ras à quel point le ter­rier du lapin blanc est pro­fond. Je ne t’offre que la vérité, n’oublie pas. Rien de plus”.
En somme, le choix entre la pilule rouge et la pilule bleue est le choix que nous fai­sons chaque jour, entre nous conten­ter ou au contraire, aller de l’avant, entre être tran­quille ou explorer.

Mal­heu­reu­se­ment, la pilule rouge de ces 20 der­nières années est aussi deve­nue le sym­bole de tous ceux qui ont cessé de croire à la science, des ter­ra­pla­tistes, No Vax, conspi­ra­tion­nistes, extré­mistes plus ou moins dan­ge­reux. Mais le vrai mes­sage du film est dans le mono­logue final de Neo dans le pre­mier épi­sode : “Je ne connais pas le futur et je ne suis pas venu vous dire com­ment il finira, mais com­ment il com­mence”.
Et le futur com­mence avec nos choix.

fre­de­ric grolleau

source : La repub­blica / Cerca

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Filed under cinéma, Echos d'Italie / Echi dell'Italia

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