Qui nous jouons
Tom Poelmans présentera une nouvelle série de peintures et d’œuvres sur papier. Elles ont comme origine toujours le même doute. Lorsqu’il commence à peindre, il est envahi par l’idée plutôt innocente et spontanée qu’il peut peindre librement ce qu’il veut, à travers ses coups de pinceau flottants sur la toile.
Mais chaque fois ses créations se heurtent à cette illusion du libre arbitre qu’il revendique lui-même et qui rend le tableau final plus différent qu’il espérait et peut-être plus complexe aussi lors d’un tel combat.
Le processus commence par un dessin et se termine par une image picturale imprévisible souvent onirique et riche en symboles, allégories et métaphores. Le tout dans un humour particulier qui fait du peintre un digne successeur autant des (faux) naïfs que des surréalistes belges.
Et ce, au moment même où il conduit vers la psyché humaine par ses autoportraits ou alter egos en quête d’identité.
“Suis-je l’image ou le masque que je défile ? “, telle est donc la question que posent ces masques sans têtes ou ces têtes sans visage comme séparées du reste du corps, preuve de qui nous somme ou de qui nous jouons.
jean-paul gavard-perret
Tom Poelmans, Next time you see me, it won’t be me, Rodolph Jansen, Bruxelles, du 22 janvier au 12 mars 2022.