Par ses révisions des contes en un bain de houle et son carbone actif, Bourson témoigne d’une belle santé plus érotique que simplement grivoise.
Léda et le cygne qui lui fait signe comme le Petit Chaperon dont le Loup éclate le pot deviennent les héros d’histoires où le “sangsuel” compte beaucoup afin que le rouge soit mis.
Les jupons relevés ne sont donc pas seulement aux couleurs des deuils. Tout loup y fait des petits bonds de bouquetin. Et Gilbert Bourson enchasuble le tout dans une langue “de pourparlers nocturnes” où se dressent certains pavillons au milieu des algues qui n’ont rien de délétères.
Les tourments des victimes ouvrent la joie là où elles clament un ruineux ouvroir d’éternité.
Bien des “choses” se troussent, touillent ou souillent dans les ressors grinçants d’une écriture attachée à de glorieux rebonds. Et lorsqu’un vagin baille, il suffit d’aller-venir dedans là où, comme un hélicoptère, certains membres agissent en tourbillons.
Les gamètes s’y déplacent, acrobates de pressions qui s’étalent sur un grand lit ou une table.
jean-paul gavard-perret
Gilbert Bourson, Anellemâlités, éditions Douro, Paris, décembre 2021, 92 p. — 16,00 €.