François Richard ouvre un lecteur âgé — tel que celui qui écrit ces lignes — à une littérature nouvelle qu’il connaît mal mais qui le séduit.
Le flot lyrique d’une sorte d’ “héroic-fantasy” d’un genre dystopique et noir (pas sûr d’ailleurs que l’auteur se reconnaisse en de tels termes).
Toujours est-il que François Richard libère des constellations.
Il y a là des sur-vivances pléthoriques et enjouées dans un carnaval poétique et quasiment visuel, musical, voire tactile.
Dans une langue sinueusement libre et parfois dans les pas de la parole du héros se construit une fiction cyclique et encyclique.
Nous sommes dans des visions génialement surréalistes et leurs expressions sont à la même hauteur. La langue est riche, surprenante et claire dans cette masse qui mélange la transe et l’ascèse.
Nous sommes plongés dans un continent d’écriture ambitieux. L’éditeur parle d’ “Illuminations en enfer” et ce, non sans raison. Une telle choralité dépasse la définition même de roman.
Il y va — si l’on veut reprendre de vieux principes — d’une geste poétique qui vient mettre au clou des tripotées d’imaginaires souffreteux.
lire notre entretien avec l’auteur
jean-paul gavard-perret
François Richard, VIE livre 1 — l’asquatation, éditions de Grand Souffle, Coulonges sur Sarthe, 2021, 190 p. –15,00 €.