L’intimité
Romane de Watteville réussit une narration du quotidien dans des jeux de miroirs et de rideaux.
C’est astucieux, intelligent, intime — très — puisque la pratique picturale se mélange étroitement à sa vie.
Toutefois, le réel est passé au filtre d’une certaine distance. Nul débordement, et au besoin la peinture reprise d’éventuelles orgies.
Il est vrai qu’on se perd parfois dans l’étalement des jambes ou des mains là où la créatrice est des deux côtés du miroir entre peintre et modèle.
Romane s’amuse en se jouant de nous et nous faisant la misère, mais nous en redemandons encore.
C’est aussi une manière de réactiver le réel en des jeux de miroirs où l’artiste nous projette avec sensualité et humour.
jean-paul gavard-perret
Romane de Watteville, exposition, Fabienne Levy, Lausanne, 27 novembre 2021 au 19 février 2022