Le dernier dialogue de Matthieu Messagier et Catherine Bolle
La création plastique de Catherine Bolle ne vient ni de la main, ni du pinceau, ni même de la tête.
Elle vient de l’intensité et de la rigueur préparatives muettes d’un esprit qui ne savait rien de l’heure où il s’est mis à lire l’ultime texte de Matthieu Messagier.
Existent alors des sortes de sérénades, des chants à l’apparent à travers les mots de poètes et les présences que la créatrice y insère.
Les mots de Messagier s’adressent au visible et les dessins de Catherine Bolle à la visibilité qui résonnent dans l’espace et s’y établissent comme des “objets” concrets, tangibles.
L’artiste désarçonne au besoin les volontaires incongruences sémantiques du poème là où s’instruit un sens sans chercher à tout prix à construire quelque chose de linéaire même si une géométrie d’étayement crée des effets de portants et de portails.
Vient le plaisir de la profération où les formes se succèdent et se renforcent les uns les autres, subordonnant la syntaxe visuelle une puissance évocatoire des textes en des translations, des opérations d’innocences selon une force qui appelle la protection du songe.
Le tout dans un regard de l’aube au crépuscule de la vie du poète.
jean-paul gavard-perret
Matthieu Messagier & Catherine Bolle, A Rome les sureaux sont en fleurs…, éditions Traces, Genève, 2020.
Des paupières de jupes aux laines penchées Mattieu Messagier m’a enchantée
au même titre que son père Jean Messagier dont l’école de Paris fut mon initiation à moult talents . Catherine Bolle et JPGP nous en offre les douces fleurs de sureaux . Tout est dit .