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2 jours d’arts numériques, rencontres, film VR et musique
27 > 28.11.2021
dans le cadre de Némo – Biennale internationale des arts numériques de la Région Île-de-France
sur une proposition de Christopher Robinson, en partenariat avec la Chaire arts & sciences de l’École polytechnique, l’École des Arts Décoratifs-PSL et la Fondation Daniel et Nina Carasso
Week-end très riche autour de l’œuvre Blade Runner, film de Ridley Scott, inspiré d’un roman de Philip K. Dick, avec de nombreuses conférences et tables rondes, des documentaires, de la VR et le nouveau concert audiovisuel de Franck Vigroux et Antoine Schmitt en avant-première.
Parmi les sujets abordés : l’esthétique de l’artificiel, les descendants de Blade Runner, son influence sur le théâtre, la bande dessinée, le cyberpunk, le jeu vidéo, la cybernétique, l’urbanisme, le transhumanisme… Et bien sûr, l’empathie, cette émotion invisible de plus en plus difficile à discerner, alors qu’elle est censée différencier l’humain de l’androïde.
Tarifs
- tarif unique
Horaires
- sam. 27 nove. 14h — 22h10
- dim. 28 nove. 11h — 19h
Infos pratiques
→ voir tout le programme de la biennale sur biennalenemo.fr
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Au programme
Samedi 27 novembre 2021
Rencontres de 14h00 à 21h30 — Gratuit sur réservation
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14h00-14h30 – Comme un hibou en plein soleil
Introduction et présentation du week-end par Gilles Alvarez, directeur artistique de la Biennale Némo
14h30-15h00 – Les Héritages de Blade Runner :
sources d’inspiration et impact culturel du chef-d’œuvre de Ridley Scott
Selon Philip K. Dick, ce n’est pas la vocation de la science-fiction de prédire l’avenir. Blade Runner a pourtant anticipé avec une prescience remarquable le monde dans lequel nous vivons depuis quatre décennies. Plutôt que futuriste, le terme rétrofuturiste serait le plus approprié pour décrire la vision de Ridley Scott. Car le réalisateur et son équipe artistique ont amplement puisé dans la culture et l’histoire du globe entier pour créer leur monde imaginaire, qui ressemble si étrangement à notre réel.
Intervenant : Christopher Robinson (maître de conférences à l’École polytechnique, spécialiste de la science-fiction et du fantastique en art, littérature et cinéma)
15h00-16h30 – Hybridité : étude des dispositifs narratifs et visuels des films Blade Runner
Intrication urbaine et architecturale, cosmopolitisme, ambiguïté quant à la biologie des personnages : les films Blade Runner dépeignent un univers à la réalité hybride où les catégories sont liquides. Comment leurs dispositifs visuels redoublent-ils leur structure narrative ? Comment l’approfondissent-ils en s’immisçant directement au cœur de l’esthétique du tech-noir, et sa thématique sous-jacente : l’enquête ?
Intervenants : Gilles Menegaldo (professeur émérite de littérature, de cinéma fantastique et policier), Donatien Aubert (artiste et docteur en littérature comparée) et Ismaël Joffroy Chandoutis (artiste et réalisateur)
17h00-17h30 – Blade Runner et Los Angeles : autopsie des villes du futur
Les villes de la SF sont souvent des mégalopoles étouffantes où se concentrent surpopulation, violence et pollution. En partant du Los Angeles de Blade Runner, Alain Musset nous dévoile le côté obscur des villes du futur.
Intervenant : Alain Musset (géographe et directeur d’études à l’EHESS)
17h30-18h30 – Rêver le futur : sur l’inconscient politique de la Science-fiction
Il serait trop facile de réduire la science-fiction à un échappement dans l’imaginaire. N’occupe-t-elle pas d’autres fonctions ? Un film comme Blade Runner ne montre-t-il pas qu’elle est aussi un espace d’affleurement de tout un inconscient politique, inquiet du destin du monde et de la collectivité ?
Intervenant·e·s : Christopher Robinson (maître de conférences à l’École polytechnique, spécialiste de la science-fiction et du fantastique en art, littérature et cinéma), Vincent Martigny (professeur agrégé en science politique, École polytechnique et SciencePo Paris), Yannick Rumpala (maître de conférences en science politique, Université de Nice) et Sylvie Allouche (maître de conférences en philosophie, Université catholique de Lyon)
18h30-20h15 – Robotic Fields Forever : rencontre arts visuels, bandes dessinées et théâtre.
Entre eux, un fil d’ariane : leur admiration pour Philip K Dick. Justine Emard, dont les abeilles et les algorithmes illuminent la Halle Aubervilliers du CENTQUATRE-PARIS, aborde l’anatomie des réplicants et son propre travail sur la robotique anthropomorphique. Ugo Bienvenu, après ses cultissimes Paiement accepté et Préférence Système dévoile Total sa nouvelle bande dessinée. Julien Villa, auteur et metteur en scène de Philip K. ou la fille aux cheveux noirs évoque sa très longue résidence aux États-Unis sur les traces de Philip K. Dick. Antoine Schmitt, juste avant son propre concert ATOTAL, parle de l’influence de Dick sur son propre travail.
Intervenant·e·s : Justine Emard (artiste plasticienne), Ugo Bienvenu (réalisateur, auteur et dessinateur de bandes dessinées), Julien Villa (comédien et metteur en scène), Antoine Schmitt (artiste) et Gilles Alvarez (directeur artistique de la Biennale Némo)
20h15– 21h30 – Dédicaces et échanges avec les publics
Avec : Ugo Bienvenu, Ariel Kyrou, Christopher Robinson, Frédéric Landragin, Alain Musset, Julien Villa, Donatien Aubert, etc.
21h30-22h10 – Concert ATOTAL de Franck Vigroux & Antoine Schmitt
Gratuit sur réservation
Nouvelle création du spectacle musical de Franck Vigroux et Antoine Schmitt dans un registre sans doute entrevu par Philip K. Dick dans l’un de ses univers parallèles…
Dimanche 28 novembre 2021
Table ronde de 11h00 à 13h00 — Gratuit sur réservation
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11h00-13h00 – Philip K. Dick et le jeu vidéo : au-delà de l’influence narrative
En 1962, des étudiants du MIT inventent Spacewar, un programme informatique considéré comme le premier jeu vidéo de l’Histoire. En nous immergeant dans un univers spatial aux allures de guerre des étoiles, les concepteurs initient le début d’une longue relation entre la science-fiction et le jeu vidéo. Parmi les influences persistantes, celle de Philip K. Dick est l’une des plus notables. L’artiste Ismaël Joffroy Chandoutis revient sur cette influence à travers l’histoire du jeu vidéo, puis anime la table-ronde avec les créateurs Brice Roy (Californium) et Tim Soret (The Last Night), deux auteurs dont les oeuvres vidéoludiques ont été fortement marquées par les univers de Philip K. Dick.
Intervenants : Tim Soret (web, graphic et motion designer de jeux vidéo), Brice Roy (artiste numérique, game designer et docteur en philosophie) et Ismaël Joffroy Chandoutis (artiste et réalisateur)
Rencontres de 14h00 à 19h00 — Gratuit sur réservation
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14h00-15h00 – Intelligence artificielle et empathie dans Blade Runner
Blade Runner interroge les limites entre intelligence et conscience, émotions et empathie, humains et machines. Ces thématiques sont débattues selon deux angles d’approche : la démarche philosophique (Sam Azulys) et la démarche scientifique et technique (Frédéric Landragin).
Intervenants : Sam Azulys (philosophe, réalisateur, dramaturge et professeur de cinéma), Frédéric Landragin (directeur de recherche en linguistique, CNRS) et Ariel Kyrou (journaliste, écrivain, scénariste et chroniqueur de radio)
15h00-16h45 – La transformation des corps, des conduites et de l’environnement, au prisme de la cybernétique et de la géoingénierie
La cybernétique a construit au milieu du XXe siècle une nouvelle épistémè d’inspiration mécaniste, posant une interchangeabilité des substrats organiques et artificiels. Elle a suscité l’idée qu’il serait possible d’adapter les corps et l’environnement à un avenir que la science-fiction d’alors inscrivait dans le cosmos. Êtres artificiels, automatisation des conduites, colonisation spatiale : pour plonger pleinement dans l’univers Blade Runner, il faut expliciter la manière dont ces thèmes confèrent aux récits des deux films leur part de vertige.
Intervenants : Roland Lehoucq (astrophysicien, CEA de Saclay), Gwenola Wagon (artiste et maître de conférences, Université Paris VIII) et Donatien Aubert (Artiste et docteur en littérature comparée)
16h45-17h15 – PAUSE / Visite des espaces de l’exposition AU-DELÀ DU RÉEL ?
Au programme, trois visites guidées thématiques : “Vous n’êtes pas Invisibles”, “Natures dénaturées” et “Forensic Architecture“
Avec : Gilles Alvarez (directeur artistique de la Biennale Némo), Donatien Aubert (artiste) et Ismaël Joffroy Chandoutis (artiste)
17h15-19h00 – Philip K. Dick écrivain : fiction ou réalité(s) ?
Si l’œuvre de Philip K. Dick dessine un futur anxiogène qui s’est révélé prophétique sur bien des aspects, comme le démontre ce week-end, imprimant les imaginaires collectifs contemporains comme peu d’écrivains, elle ne questionne pas tant l’évolution technique que la perception de notre réalité et les pouvoirs de l’esprit.
Intervenants : Pacôme Thiellement (journaliste, écrivain, essayiste et réalisateur), Julien Villa (comédien et metteur en scène), Marc Atallah (directeur et commissaire de la Maison d’Ailleurs) et Ariel Kyrou (journaliste, écrivain, scénariste et chroniqueur de radio) – Modération : Julie Sauret (Chaire arts & sciences) et Christopher Robinson (maître de conférences à l’École polytechnique spécialiste de la science-fiction et du fantastique en art, littérature et cinéma)
Tout le week-end
samedi 27 novembre de 13h00 à 22h00
dimanche 28 novembre de 11h00 à 19h00
I, Philip de Pierre Zandrowicz
Accès libre dans la limite des casques disponibles
Expérience en réalité virtuelle 360° — 14 min
Produit par Antoine Cayrol. Écrit par Remi Giordano et Pierre Zandrowicz. Musique de Rone.
En 2005, vingt-trois ans après la mort de Philip K. Dick, David Hanson, un jeune ingénieur en robotique, dévoile son premier androïde à forme humaine : Phil. I, Philip vous immerge dans les souvenirs de ce qui pourrait être la dernière histoire d’amour de l’écrivain. Mais ces souvenirs ne sont-ils pas le fruit de l’imagination d’un androïde qui a peu à peu appris à être humain ?
samedi 27 novembre de 14h00 à 21h30
dimanche 28 novembre de 14h00 à 19h00
Exposition Au-delà du réel ?
dans le cadre de Némo – Biennale internationale des arts numériques
de la Région Île-de-France
L’exposition principale de la Biennale Némo teste la capacité des arts et des technologies à révéler ce qui nous est invisible, imperceptible ou indicible. Nombre d’artistes contemporains font œuvre de phénomènes astrophysiques, magnétiques, chimiques, nucléaires mais aussi sociétaux, économiques, sociologiques. Par la matérialisation de l’imperceptible, ils produisent de nouvelles cartographies du “réel”. Au creux de l’invisible jaillit alors l’inouï de nouvelles formes esthétiques, mais aussi une autre perception du monde qui nous entoure.
sur une proposition de Christopher Robinson, en partenariat avec la Chaire arts & sciences de l’École polytechnique, l’École des Arts Décoratifs-PSL et la Fondation Daniel et Nina Carasso
en complicité avec Frédéric Landragin (CNRS), les artistes Donatien Aubert, Ismaël Joffroy Chandoutis et Julien Villa