Etendre les limites de la perception sensorielle
Ayant opté pour une approche interdisciplinaire qui s’appuie souvent sur une méthodologie scientifique, la recherche conceptuelle de l’artiste italien Andrea Galvani éclaire son utilisation de la photographie, de la vidéo, du dessin, de la sculpture, du son, de l’installation architecturale et de la performance.
Son travail est fait pour augmenter la conscience, articuler et étendre les limites de la perception sensorielle.
L’artiste explore les relations entre fragilité et monumentalité, temporalité et continuité, visibilité et invisibilité,. Ses oeuvres sont autant de documents d’interventions orchestrées sur place. Galvani modifie, déforme l’environnement naturel.
Il le transforme en laboratoire d’expériences physiques, d’observation cérébrale et d’action collective.
Une telle approche dépasse bien des marges : y roulent les dés vers une terre où, sans lui, nul ne pourrait aborder. Galvani ne cesse de faire passer du paroxysme de l’idéal artistique à un abîme.
Il aiguillonne le regard de germination intempestive à travers divers types ses repères figuratifs insolents.
Il fabrique une perspective que nous voulons ignorer en créant de la sorte bien des hantises.
jean-paul gavard-perret
Andrea Galvani, Art021 Shanghai, Fabienne Levy, Lausanne , du 11 au 14 novembre 2021.