De la condition humaine
Cette exposition révèle une nouvelle série de toiles, consacrée aux autoportraits ainsi qu’à des peintures de groupe de Claire Tabouret.
Seules ou en meutes, ses personnages féminins sont moins chasseuses que chassées : en témoignent souvent leurs regards apeurés.
Elles sont aussi les actrices de scènes hors-champ que nous voyons avec leurs yeux tout en étant saisis par eux. Et lorsque l’artiste se livre à l’autoportrait, elle mobilise un mur entre elle et le regardeur : est-ce là une fermeture ou un acte d’auto-préservation ? Tout joue sur une impression de recul et d’attente même si le corps et le visage sont toujours prégnants.
En découlent diverses sensations aussi bien dans ses peintures, ses sculptures ou encore fontaines en bronze.
La condition humaine reste toujours la base de ce travail à travers portraits de femmes ou de jeunes adolescentes en vacances. La tension interne demeure toujours intense en de tels travaux.
Existe un appel issu d’oeuvres imprégnées par la traversée de la Pandémie.
Pour autant, il ne faut pas les limiter à un moment précis : elles traversent le temps et l’espace là où la peinture retrouve un caractère particulier, féminin et générique.
Son espace oblige a comprendre qu’ “en définitive là où nous croyons être est toujours ailleurs”.
jean-paul gavard-perret
Claire Tabouret, L’Urgence et la Patience, Almine Rech, Paris. du 16 octobre au 18 décembre 2021.